Comment surmonter l’angoisse de la page blanche ?
Comment surmonter l’angoisse de la page blanche ?
Tous les auteurs ont dû connaître ce moment terrible : se retrouver face à une feuille ou un écran, sans parvenir à écrire quoi que ce soit. Ce phénomène de syndrome de la page blanche peut rapidement affecter la motivation et surtout le moral. Mais à quoi est lié cette angoisse et surtout, comment l’éviter ?
À quoi est lié le syndrome de la page blanche ?
L’inspiration en panne sèche, les mots qui ne parviennent plus à sortir : c’est sans nul doute l’une des plus grandes craintes de tous les auteurs. Cette peur porte un nom : la leucosélophobie. Mais on la connaît mieux sous les noms suivants : angoisse dite « de la plage blanche » ou syndrome de la page blanche. Les idées ne viennent plus et ce blocage crée une frustration au moment de la rédaction. Si vous êtes dans cette situation, rassurez-vous : tous les auteurs ont déjà connu cette sensation de ne plus avancer.
Aussi, le premier des réflexes à avoir pour éviter le syndrome de la page blanche reste de mettre des mots sur ce qui provoque ce blocage et d’en définir les raisons. Ces causes peuvent être multiples :
La peur : celle de l’échec, mais aussi la peur de ne pas y arriver, ou encore celle d’être jugé négativement par ses proches ou le public ;
Le perfectionnisme : à trop forte dose, il peut vous conduire à un surplus de recherches, d’informations et de textes dont il est difficile de se démêler ;
De trop grandes ambitions : en avoir est nécessaire, mais placer la barre trop haut et se fixer des objectifs irréalistes peut vous conduire dans une impasse ;
Un manque de confiance en soi : se répéter que l’on n’y arrivera pas, que nos idées sont mauvaises ou que les autres auteurs sont plus brillants conduira inévitablement à des doutes et un blocage ;
L’environnement : aussi bien matériel (une pièce trop bruyante, un bureau inconfortable) que personnel (conflits, problèmes de santé, financiers, etc.).
Comment éviter l’angoisse de la page blanche ?
Il n’y a pas de recette miracle pour éviter l’angoisse de la page blanche. La solution viendra de vous-même, en fonction des causes que vous aurez identifiées. Cependant, il existe quelques conseils et astuces qui peuvent vous aider à retrouver plus rapidement l’inspiration.
Continuer à écrire
Vous n’arrivez plus à écrire ? La meilleure solution reste… d’écrire ! Non, ce n’est pas une blague ou une provocation. Face à l’angoisse de la page blanche, le meilleur des remèdes reste de noircir des feuilles. Avec quoi ? Tout ce qui vous passe par la tête, même de manière déstructurée. Cela vous permettra de décoincer et de rouvrir lentement le « robinet » de votre inspiration, afin que le flot des mots s’écoule à nouveau de manière fluide.
Sauter des parties
Vous restez bloqué sur un passage et l’inspiration ne vient pas ? Cessez de vous torturer l’esprit, lancez-vous dans l’écriture d’une partie plus facile. Là encore, cela vous redonnera confiance et motivation dans votre travail. Vous reviendrez sur le passage précédent ensuite. Rassurez-vous en vous disant que ce n’est que votre premier jet et que, de toutes façons, vous seriez revenu dessus plus tard.
Arrêter d’écrire quand vous avez encore de l’inspiration
Cela peut paraître surprenant mais pour éviter l’angoisse de la page blanche, il faut savoir s’arrêter. Quand l’inspiration est là, que l’imagination fourmille, on a logiquement envie de continuer à écrire. Pourtant, en vous arrêtant, et surtout en sachant comment reprendre votre récit, vous évitez les risques de syndrome de la page blanche. Une technique qu’utilisait notamment Ernest Hemingway. On ne peut que croire et suivre les conseils d’un si grand auteur.
Formuler à l’oral
Vous ne parvenez pas à mettre par écrit le fond de votre pensée ? Alors, formulez-le à l’oral. Extériorisez votre récit, vos idées, en les racontant à un ami ou à un membre de votre famille. Vous pouvez même parler seul, à voix haute. Passer par l’oral peut vous aider à y voir plus clair, à démêler le fil de vos idées, à les rendre moins confuses. En bref, répondez à cette question simple : « Qu’est-ce que je souhaite dire ? ». Ce déblocage par la parole vous permettra de vous replonger plus facilement dans l’écriture.
Changer d’air
Si vous restez bloqué, rien de tel qu’un peu de changement pour repartir du bon pied. Inutile de ruminer pendant des heures face à un récit qui n’avance pas. Faites une pause, allez vous promener, faites une sieste, cuisinez… Bref, pratiquez une autre activité et déconnectez-vous de votre travail. Vous pouvez aussi changer d’endroit, en allant écrire dans un café, dans un parc, etc. Ce nouvel environnement boostera peut-être votre imagination.
S’inscrire à un atelier d’écriture
Si le syndrome de la page blanche persiste et qu’aucune des solutions citées plus haut ne porte ses fruits, il vous reste une carte à jouer : les ateliers d’écriture. Il s’agit d’ateliers thématiques durant lesquels des amateurs de littérature et d’écriture se retrouvent. Pendant les sessions, ou entre deux ateliers, les animateurs donnent des exercices à faire. Ces derniers ont souvent un ou plusieurs objectifs : aider les auteurs à sortir de leur zone de confort et les aider à retrouver ou développer leur créativité.
N’hésitez pas à regarder s’il y a des ateliers d’écriture proches de chez vous. Changer d’air et être au contact d’autres auteurs vous sera peut-être utile.